Vendée Globe 2024 | Vendredi 13 décembre 2024
La baguette du vent les source un peu moins
« Get to hear different sounds »
Non qu’ils se refreinent, que le refrain les en ait saoulés
Bien que l’enjeu dans les embruns ait été un genre de brasse coulée
« Going on deck will change my mood » maison nouvellement rouverte
Lien que les anciens leur reprochent, entre l’intérieur et la mer
« Going out of my cave » calés aussi pourtant
Moins au fond d’habitacles et d’outils leur servant la soupe
Où tempête comme une machine, à l’avant, l’océan qui sevre en enfermant
Là de petits tacles, de doux tirs en comparaison de la temporal
En quête de petits pas et grands progrès « thank you Indian ocean »
Il y a dans l’insensé de ce voyage ce qui rapproche des chaînes
Là sous leurs porches, à replonger vers un état qui s’appellerait jeunesse
Vers de possibles issues, à non plus y songer mais l’effleurer
Cet état dépouillé, non pas insouciant ni automatisé mais
En mer l’élan de détermination flirtant avec l’aveuglement
La voix remonte des basfonds, du passé au présent
Pris sous un plafond qui beugle : à mort, oppressant
You used to get it in your fishnets
Apport des mots, des chants, pourvu qu’ils ne soient pas de sirènes
Pourvus d’atouts que les plus vieux n’avaient pas
Dans ces navettes qui n’ont cela dit rien d’invulnérable
Ce vendredi chacun cherchant, a possible issue
« Possibility to look around the boat »
On veut dérouter tout knock out dans le round qui s’ouvre
Habileté des ingénieurs, ou amabilité du gros temps : épargnant
Deux justement, à se dérouter vers des îles pour des rustines au mât
Injustement pense-t-on toujours, désir de s’en sortir s’en s’égratigner
Tandis que le gratin longe les glaces, sans laisser fondre les avances
Tout est-il question de séduction : du karma, des éléments, de soi ?
Car mal en a pris certains de ne pas changer telle toile et s’en prendre une ?
Landed in a very common crisis, pas Icare ou fils, peu gourmands en rayons
Mais gourmets du vent, d’en tartiner un peu trop la voile et…
La verrerie a cette bien commune crise, de casser sous les chocs que l’allure produit
Combien d’écorchures alors au mètre carré ?
L’aveu le plus risible est de voir que d’autres s’en vont dans le temps
Nothing seems as pretty as the past though, et cette passe d’armes est à faire
La veulerie des conditions d’ici dépasse les appétits
A petits pas on s’en va faire atelier pour ramasser ses dents
Voilerie vers un Amsterdam de l’hémisphère opposé
Pour des âmes mises là, histoire de bricoler un rail ou se refaire le râtelier
Amoindris, pour débrider l’écho des airs à nouveau
Que la paille reprenne son feu dans la mangeoire des surfaces toilées
Sort possible pour eux tous, qui sont sur la Pangée véritable
S’en sortir n’est plus la cible pour ceux déjà loin
« New section coming for me » dans des environs enduits
De moindres soucis, d’erreurs évitées ou… à venir
« Nearer to New-Zealand » où les vitesses pourraient endurcir
Le monde a ses souffles, irascibles ou caressants
« We see a massive low pressure forming »
Une bonne partie de la flotte a souffert
On souffrait aussi quand s’ouvraient des temps sans rien
Les bateaux posés comme des tentes pas le moins du monde molestées
And those dreams ? de souffleries irradiantes, d’invisibles radiations
After all, des galères aux allures, certains rôles inversés
Ces rêves, qu’ils soient vécus ou sévères
Weren’t as daft as they seem
Même s’il est vrai qu’ils en ont vaincu deux, amoché d’autres
Le cours du temps contre la course des temps, ne fait pas toujours des miracles
Attente, détente puis une droite ; à surfer ou y planter
Weren’t as daft as they seem ? les pentes pour leur rappeler
La trentaine et des poussières, qui poursuit, sait la clémence ou la précarité
Dans les coursives du Sud, loin du départ, appelés par le large
Remember when the boys were all electric ?
Maintenant que l’heure fait plus poussives certaines sémantiques
Ou que les circonstances dégainent moins d’extatiques que d’extra-tests
La dextérité maintenant, pour ceux au fil de l’aiguille
Quand le reste de ces extraterrestres, îles frôlant une ZEA vers New-Zealand
Sur le fil du rasoir ou à la barbe des désagréments : hauts lieux de Mouvement
Au final everything’s in order in a black hole
Puisqu’au loin certains s’en vont, certains les suivent
Que certains ralentissent, la piste savamment savonnée par ?
Le fortuit ! fortifie ceux qui s’en défont
A toute vitesse et sans déférence, les premiers s’enfuient
Virevoltant de l’Indien au Pacifique
« à avoir pris la route des glaces »
On apprivoise et puis rend au sauvage
On passe sans pavoiser trop, bien que de petits tableaux marquent les caps
Monologues et récapitulatifs de ces marges qu’on engrange
Pour tous ces petits panneaux, desquels on n’est pas plombés
Fluorescence à l’œuvre, dans ces eaux où la fureur des sens enrage
« L’heure est à la manœuvre » et s’éviter tout préjudiciable
« bénéficier du vent du sud » : au maximum, trop de fois répété
Ces femmes, ces hommes, déjà, dans l’extrême à s’en hébéter
On pactise avec les prévisions, les semis du vent
« Qui viendrait recompacter la flotte » ici ou là
Hisser au large des soupirs de soulagement
Ou des sourires sous l’agencement à venir des nuages
On largue un peu d’amer dans des sommeils inattendus
Mais on ne nargue personne, ne sachant sa maison ni neuve ni sauve du sort
Des mots déraisonnent un peu « l’épuisement commence tout de même »
Les mots sont des sachets de pluie qui s’évapore si le sens fait défaut
Les puits de sémantique ou d’énergie sont comme les segments qu’ils tracent
La transe est ce système ingénieux de l’inconscient, pour ceux qui partent
Qui pare aux comas et exhaustions, décomptant tout ce qui reste encore
Tout ce qui reste au corps, de « ce petit singe qui s’apprête à grimper au mât »
A moitié content, d’avoir pris comme du leste en comparaison de tous les autres
Sur les eaux des Kerguelen « il poursuivra à l’Est de l’île son exploration »
Sur les ondes à légender ses réparations, en ces terres désolées
S’espérant le terme en ces eaux libres à nouveau, d’une alléchante compétition
Jean-Marie Loison-Mochon