Vendée Globe 2024 | Samedi 11 janvier 2025

Tomber dans le rêve si près d’une ligne, certains ont connu

Tromper les vicissitudes des signes, les éteindre comme une bonne fois pour toutes

A J-3 d’éluder toute incertitude, qu’en dit-on ?

« Qu’il avait perdu son J0 » ingratitude des conditions

Dans du petit temps, pas à petit trot, mais pour l’heure ?

« C’est forcément handicapant » dans ce décompte des ambitions

Pour captiver au mieux les oracles « c’est une carte en moins pour lui »

Mais dans ces derniers quarts, rivés sur l’ultime destination ?

« pas non plus la voile qui va prédominer jusqu’à la ligne d’arrivée »

Tandis que les écarts fluctuent, diminuent puis se maintiennent

Course à la main de celui qui domine ou mène, mais ?

A qui sera celle que les dieux du ciel tiennent ?

Au jour dernier « entre la pointe de la Bretagne et les Sables »

Le sort se veut encore malléable, et la corvée pour ceux qui prédisent

L’un sera-t-il trop délabré pour la gagne, ou l’autre blêmi par l’enjeu ?

Être la 1ère île à rallier la terre, en si peu de jours

« dans du vent calme » et l’éternel précarité

Des prévisions, des réactions, des prédictions

« même si on ne se réjouit jamais du malheur des autres »

Sans dépression d’ici l’ultime instant : faveur donnée

A commenter ici ou là que dans « les stratégies de communication »

Tous n’eurent pas agi pareil

Comme à « faire œuvre de transparence » dans l’information

Au relais des divers appareils « pas sûr que dans le cas contraire… »

Qu’on eut traité les relents d’océan de la même manière

Penser cependant, qu’un poursuivant annoncé blessé !

N’est plus qu’une menace sous-estimée, ou amplifiée

Connaîtrez-vous la peur de gagner ? car souvent

L’envie de vaincre la surpasse et sous-tend tout un monde

A la foi mais sans soutane : psychologique ouverture

Les spectateurs à terre réclament des trajectoires imbriquées

Pour les équipes, cela est une autre affaire

Une autre histoire « dans un scenario météo qui n’est pas très ouvert »

Jusqu’au terme, à flairer le meilleur agissement

Une vautre, un soir sans, une nuit à trop d’obstacles

Un vent reparti, repartant, privant « en termes de stratégie »

Semences indécises : se mentionne le simple état des faits

Qu’aucun triomphe n’est acté, pas plus que de défaite

Quand ils « vont peu à peu quitter le schéma anticyclonique »

En tissages d’air soutenus mais pas anarchiques ou saturés

En venir à toucher l’iconique fin de ce parcours

Il n’est pas d’apprentissage pour les sommets et conclusions

Trop souvent, il y a confusion entre l’expérience et la préparation

Or aucune expérience ne prépare à faire fusionner

Le rêve et la réalité : la suprême évidence qu’ils poursuivent

« pour se retrouver à l’avant d’un front »

A louvoyer entre de courts sommeils et de longues veilles

Bientôt « sous l’effet d’une dépression qui va les pousser »

Epousseter quatre ans d’avant et deux mois d’avancée

De mains moites le trophée peut-il être épousé ?

« dans des conditions idéales, au portant sur de la mer plate »

Baignant dans des convictions ayant avalé le sidéral

Pour une durée qualifiable d’éclatante

D’écarts tant accrus avec l’arrière, et si restreints entre eux

Quand le tentaculaire du ciel a fait des latences à beaucoup

« la seule incertitude concerne le positionnement de la dorsale »

Entre Gascogne et Bretagne, quels à-coups ?

« on saura en fin de week-end » si la peur, si la hargne, si la force de maintenir

« S’il y a une dernière occasion d’attaquer » ou de résister

En guise d’artifice, ces ultimes coordonnées imprécises

Ne comptez pas sur eux pour se désister

« avec potentiellement une route assez différente »

Potencia : puissance, en quoi se déguisera-t-elle ?

Les aiguilles ratissent les nœuds, y aura-t-il ?

« une trajectoire plus directe avec du vent plus fort » 

Les heures rapetissent à mesure que l’horizon grandit

Trajet d’une victoire, issue à laquelle encore surseoir

« ce qui peut jouer sur ce bord rapide » avant un poing brandi ?

« c’est le choix des voiles » : à laper le vent au mieux

Dans des laps qui interpellerait un mouchoir ?

De poche, pour un point final : enduit de 65 jours

Dándole, la posibilidad de mantener la distancia

Indolence ? aucune, avant la redécouverte d’un port quitté

Retour en France, une gagne se construit-elle sur des forces ?

Ou sur les maigres lacunes dans cette immense errance

Erreur en soi sur le terme ? mais l’errant se repère en s’adaptant

« la pression est naturellement sur » celui qui devance

Plus que quelques soirs, et l’impression d’effleurer une pensée ?

Y pense-t-on après tout ce temps ? il est un jeu d’y songer

Il « est un peu sa bête noire » celui qui éteint parfois

Le fil, la mèche mais cette île « a déjà passé une fois en tête la ligne »

Alors l’alignement des planètes est-il pour ce mois et ses froids ?

Ces phrases et pas au-delà « ne pas se projeter sur la victoire et l’arrivée »

Les victuailles d’espoir, les vaillances du sport : l’ébahissement à quai

« jouer heure par heure, jour par jour »

On s’est fait à soi-même des serments ; peut-il y avoir parjure ?

Par joute s’entend ici le fait de ferrailler à l’eau, à l’air

« besoin jusqu’au bout de toute sa lucidité » et s’il baille, dormir

Si l’issue se fait béante à s’y engager, brillante pour enfin la partager ?

Après avoir dansé les Sud, et densément dominé après sa sortie

A penser que « le principal adversaire » est en soi

Et bien plus loin derrière, est-on à panser les egos ?

Arpenter ces côtes brésiliennes depuis longtemps ; trop ?

« gros match pour la 4ème place » entre ces mouvances iliennes

Attenter à la place du précédent, et tenter d’être, ce précédent

« un groupe de sept qui ne se quittent plus »

De la victoire ils sont quittes, la préséance ultime est acquise

Mais dans cette « remontée particulièrement éprouvante pour eux »

Dans tous ces schémas de bords tirés, retirés, de classements poreux, les voilà

Comme en glanant des balises, s’essayant à « un meilleur angle pour attaquer »

                                                                                             les alizés

Jean-Marie Loison-Mochon

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