Vendée Globe 2024 | Dimanche 24 novembre 2024
Les voyants au vert pour les quelques petites cellules de devant
D’Amérique ils vont vers l’Afrique sur « la dépression secondaire »
Ne louvoyant pas tellement, après ce virage pris Est
Derrière on aurait à faire quelques prières
On veut s’ajouter à la liste de ceux qui en sont
De ce « scenario annoncé » à accrocher
On commence à jouter, disons
Chacun « bombarde, comme tous ses concurrents »
On commente le phénomène, les conditions
Et souhaite qu’il nous emmène, concourant à l’exception
On commente à terre aussi « en général… »
On génère de la vitesse ailleurs, plus tard, sur ces voies
« … les dépressions sortent de la baie d’Itajaí »
Mais peu importe aux marins les plus avancés
Qu’ils soient portés, ils y travaillent
Et les plus à la pointe des plus avancés ?
« vont réussir à se caler dans le nord »
Dans les plis du vent, dans les replis du nœud
« cavaler au portant » avalé par cet épisode d’importance
Quand se déploient des faveurs pareilles, il faut prendre
Et sans intérêt de « savoir si elle va… » ne pas attendre
« … les accompagner jusqu’au bout » au fond ?
Leur intérêt à eux est de creuser, d’étendre les distances
On se déporte ouvertement vers l’Est, rebattant les appartenances
Car la carte a dit que deux groupes sont insuffisants
Il se dit que les écarts s’additionneraient, s’accumuleraient
Jusqu’à soustraire et couper « certains autres skippers »
Qui auront peut-être beau tout faire et n’en feront rien
Et qui ne pourront pas y couper : à se voir éloignés
Car même si l’on redouble d’effort, on « redoute »
Que l’effet en soit mince ou réduit « à ne plus évoluer »
Jusqu’à voir les rapprochés plus clairsemés
Jusqu’à ne plus partager « le même système »
Eventés à contrecœur, les vents tendant leurs propres pièges
Surtout l’on voudrait s’éviter de patauger dans de la pétole
Mais au lissage des trajectoires, c’est un « grand-écart à prévoir »
Ce n’est pas si simple mais « s’y préparer »
Quand les premiers, à s’envoler, sont en partance
Prêts, parés
Par les voies les plus favorables, avec bon espoir
D’être à Bonne-Espérance dans les pas « du plus rapide »
Non de cette flotte mais « de l’histoire de la course »
A des vitesses lapidaires, au terme d’une coursive bien empruntée
Restant à savoir si les airs leur seront propices tout du long
A la mi-journée de ce dimanche à la moitié d’un mois
Combien de mâts vont connaître la joie d’enclencher ?
« de manière optimale » les regards tous penchés sur le Sud
Sous le séduisant d’une diagonale, avec des écarts à faire monter
Accolés à la dépression, les nerfs bien sollicités
Ils sont à compter, laisser décanter, ces 48h sous pression
Quand au contraire, sur l’arrière on en finit avec une certaine zone
On n’en faiblit pas pour autant et arrose la coque, la mer
Pour ne pas contrarier les dieux, comme leurs prédécesseurs
Et être de toutes les bonnes risées, à partir de l’Equateur
En somme, fini du temps avarié, de ce Pot-au-Noir
Fini sauf pour un, dont la voile rétablie écrit son propre tempo
Le temps pour d’autres d’avoir « bien dormi voire un peu trop »
Celui-ci en chasse, de la dépression, et de l’homme devant
De se repos, il en a « laissé le bateau s’arrêter »
Mais sans passation de place avec les poursuivants
Les rétines bien injectées, sous les retours du vent
D’électricité, à 20 nœuds et plus
Faisant dire à plus loin « we are trailing behind… » | Boris Herrmann
Le terme est loin, on philosophe
« in terms of the race » on fait le patient face aux plus véloces
« I have the wind I have » constat forcé mais limpide
Bien qu’il aimerait pousser et repousser, les potentiels du navire
« The boat looks good, thanks to the great preparation »
Les mers courroucées plus Sud lui offriront
A lui qui se veut critique mais non fataliste
« The outlook is catastrophic » car d’un regard il voit qu’il va manquer
« It looks we are losing this low pressure »
De ça, il est presque sûr, retard en formation
« We lose miles on the people in front » il emploie : perdre
Mais citant en français « on n’est jamais à l’abri… »
De ce qui peut s’entrevoir ou « … d’une bonne surprise »
Ses temps de passage sont moindres et pas sans conséquence
But « the race is so long » et on le croit
Les conclusions d’un jour sont les ouvertures de demain
De par les contusions d’un tour, ou les couvertures de terrain
Le départ était voilà deux semaines et à une dizaine
Ils guettent ou guettaient face à « une dorsale qui s’est un peu couchée sur nous »
Dans ce bord au portant qui s’amorce et la « petite dépression »
Great or not, les positions sont ainsi données ; lui est premier
Pour toucher ce qui « va nous générer du vent assez favorable »
S’espérant ce cap même plus loin que l’Afrique
A ces heures, tous sont à loucher sur la carto
Certains plus perplexes, certains tout replets
De manquer ou attraper les pas invisibles du vent
Le passage est ouvert aux premiers arrivants
A « 27 nœuds » des sensations mouvantes à bord
Pressentant que le record des 24h pourrait tomber
On ne sait pas par qui, mais « ça bombarde »
Lui souhaite « garder la dépression le plus loin possible »
Il n’est pas le seul mais bientôt ils pourraient être moins nombreux
A se dire en chasse, directe, à vivre à vive allure
Chasseur mais « comme un petit animal »
Une poignée de points sur la couleur si vaste, qui peut sourire
A se tester, se titiller, triturant moins les voiles en cet instant
S’imageant chacun ce « we are out here living a dream »
Jean-Marie Loison-Mochon