Insensiblement

Sur le front de la folie

J’ai lu la guerre des temps anciens

J’ai vu son visage, où tant de traits étaient tiens

Et je ne crains rien plus qu’elle ; que toi ?

Ses allusions, sa dilution sournoise, ses traîtrises

Elle a le ton si imbu d’elle-même, à boire ses propres discours

Et moi planté là sous ce vent qui dégoise ces frises de temps anciens

Haletant, purulent, par pure urgence de blesser, s’insinuer

Dans les tranchées et sédiments d’éruptions passées

Comme d’une trachée hurlant, entachant le présent

Puisque quand construire par des truelles est impossible

Il ne reste plus que détruire de ce rituel, fou

Car insensible

Jean-Marie Loison-Mochon

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