A l'anarchie du désir

Fragment 85 – Chambre d’Orient

Dôme de nous, d’au moins deux âmes de flous et de sueurs

Répit bientôt, nos mains dans des épis de plaisir

Atome avant, dénouement d’inhabituel

Pendant je pensais puis je ne peux plus : virtuel déconstruit

En un arôme en tout immaîtrisable, ma voix s’enroue, se peuple

A l’aune de la fin je me peuple de l’instable et du rire

Union de nous dont la nerveuse tension fait de moi sa corde

 

Note inarrêtable et profonde : fiévreuse

On éclate en moi, on y fond de pulpeuses saveurs

Il m’est impossible de savoir comment l’impact creuse

Résurgence de sensible ou pacte inavouable des ferveurs ?

 

La musique fond autour de nous car comme toujours, tu cherches à me sortir de mes carcans, de mes réticences par le souci de quelques concessions. Tu amadoues ma peau par la douceur de tes attentions. Amour tu reviens d’un pays de bientôt 30 ans, d’où l’on t’a forgé al dente à la mort des libertés. Je te laisse recomposer ses deux syllabes. Tu en reviens et si dans les débuts si laborieux à t’en extraire, tu as brisé, tu voudrais maintenant reconstruire ton jouet. Tu voudrais nous construire un Orient sous tes rayons rois de juillet, tu en es enjouée, veux jaillir enfin. Alors tu en reviens et il est des épisodes au soir ou en journée, où j’ai la sensation de ré-exister. Je goûte à la tension de ton corps, je sale tes membres de ce parfum qui m’envoûte. Je m’envoûte moi-même enfin, car tes pouvoirs sont limités, de par l’infirmité faite à notre passé. Je me gonfle d’infimes idées, de passages, de sueurs desséchées, de ferveurs pas tout à fait oubliées. Je viens ainsi au bras de fer, véritables apports dépêchés. Car ma chambre d’Orient, à moi, est une déconstruction. Je suis un désir qui s’ennuie de ne plus connaître le virevoltant de la lune : les jours s’enchaînent, m’enchaînent, tes chiennes d’humeurs reviennent et moi je penche, je penche. Mais les bras de fer, je les gagnerai tous. Et quand enfin tout rompt sur le dôme de nous, sur la jolie rondeur de tes fesses, de tes boucles qui acquiescent, de mon souffle dans ton cou, je m’émancipe en cédant. Instantanément, le contrôle éclate, il tourne au rire violent. Résurgence de la violence du désir. Je ne peux pas le tenir et ne le veux pas. Je veux te le partager, je voudrais. Il décide seul et se propage sur ton dos. Nous nous effondrons. Sur ce matelas nous nous répandons, quand ce moment nous est bâtisseur.

 

Dôme de nous, d’au moins deux âmes de flous et de sueurs

Répit bientôt, nos mains dans des épis de plaisir

Atome avant, dénouement d’inhabituel

Pendant je pensais puis je ne peux plus : virtuel déconstruit

En un arôme en tout immaîtrisable, ma voix s’enroue, se peuple

A l’aune de la fin je me peuple de l’instable et du rire

Union de nous dont la nerveuse tension fait de moi sa corde

 

Note inarrêtable et profonde : fiévreuse

On éclate en moi, on y fond de pulpeuses saveurs

Il m’est impossible de savoir comment l’impact creuse

Résurgence de sensible ou pacte inavouable des ferveurs ?

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