Fragment 34 – L’ombre de ton aube
Donner rend à recevoir, son éclat
Revoilà l’aube en novembre, te revoilà reflet
A rançonner du jour, tu ne nuis à personne
Petite ombre au miroir, dont le dos vend ses bruissements
Et tu crépites de souffles comme une braise dans la nuit
A mes baisers d’encre nous devenons brasier
Un port ombragé que l’Orient croque de regards
Nos retentissants levers créent du vent, des vagues, du mouvement
Ombre tissant sa toile ennuagée de ferveur
Impatient je faisais voile vers tes boucles et vaguelettes
Réussissant, ces jours, à dévoiler la parfaite essence de nos fièvres
Ces matins de novembre, je voulais devancer la Nuit pour en recueillir de la rosée : rosée de rêve, d’inconscient, d’éveil, à la page de moi-même. Et de même que j’avais devancé la Nuit, je voulais devancer ton réveil. Je voulais être l’ombre de ton aube, le gris de tes yeux verts grisants. Et ce mois-là j’y parvenais, créant un moulage de nos peaux, des pages qui naissaient, mourraient, renaissaient, comme chacun de ces jours qui s’essayaient à être meilleurs, chacun de ces jours où ma vie d’homme commençait par toi.
Donner rend à recevoir, son éclat
Revoilà l’aube en novembre, te revoilà reflet
A rançonner du jour, tu ne nuis à personne
Petite ombre au miroir, dont le dos vend ses bruissements
Et tu crépites de souffles comme une braise dans la nuit
A mes baisers d’encre nous devenons brasier
Un port ombragé que l’Orient croque de regards
Nos retentissants levers créent du vent, des vagues, du mouvement
Ombre tissant sa toile ennuagée de ferveur
Impatient je faisais voile vers tes boucles et vaguelettes
Réussissant, ces jours, à dévoiler la parfaite essence de nos fièvres