A l'anarchie du désir

Fragment 27 – Pont tendu vers l’après

Danse d’obscurité

Résilience au creux de ta peau

Accords au quai de ma vulnérabilité

Pores qui dans le silence des mots, se parlent

Emportés comme par un vent incendié

A l’incandescence, beaux et sots on se vend

Un pont luminescent pour un peu d’essence absorbée

 

Nous revêtons la nuit comme un veston de flou

Ours au ciel et dans l’avril, la peine fuit

Inventons-nous, cette nuit, n’inventorions plus les cendres

Rayons le fait que demain il nous faudra redescendre en tout

 

Tu me parles d’un monde froid, de convenu sans ferveur. Tu dirais même laideur et dégoût. Des bouts d’oreiller t’écoutent, parler de ces tablées riches en rien, ces niches à oubli. Tu veux oublier et me demande à moi. Alma, ne me demande pas trop. La peau linéaire de ma voix pourrait se craqueler. Je sens les larmes monter, j’aimerais m’armer de froideur et faire fondre ces heures-là. La fonte est à mes joues, la refonte dans nos mains. Je saisis ton corps frêle, j’embrasse tes boucles, elles blondissent dans le noir, va comprendre. Elles grandissent dans ce soir, qui filtre au volet. J’embrasse tes lèvres et le sel je l’ai déjà cadenassé : celle de mes joues est partie jouer ailleurs, je veux t’être celui. Celui qui pauvre en tout peut appauvrir aussi ton mal. Je veux ouvrir ta peau, tes lèvres au rebond dissonant. Je pourrai sentir toujours la forme brune de leur bouche, car il n’est aucun leurre, que du frontal. J’affronte ta peau mais sans combattre, tu affrontes mes cuisses sans désir de puissance. Nous ne voulons pas vaincre ni même perdre, nous voulons vivre. La vie de corps, loin de l’impassible ou de l’insensible. Le sensuel s’insinue, ton corps frêle est un génie dont mon corps s’est vêtu. Ma bouche s’évertue à ta peau, à tes hanches, à ton dos, à tes fesses. Tes fossettes et ton calme, ta tête et le blond de tes flammes aussi sont à l’union. Ainsi fusionnent la nuit et le noir, ainsi s’adonne le blond de ton soir. Résilience au creux de ta peau, deux quartiers m’y accueillent. Du bout des lèvres je te salue, quand à mes pores tu feins d’être silencieuse. Si lancinant que soit l’avant, le présent au bout de toi, de moi, emporte l’incendie. Un pont tendu vers l’après, d’où s’écoule ton sel féminin. Des étoiles dans tes cheveux, veston de ciel. Fêtons sans bruit, faisons un festin, de ces rayons de sensuel.

 

Danse d’obscurité

Résilience au creux de ta peau

Accords au quai de ma vulnérabilité

Pores qui dans le silence des mots, se parlent

Emportés comme par un vent incendié

A l’incandescence, beaux et sots on se vend

Un pont luminescent pour un peu d’essence absorbée

 

Nous revêtons la nuit comme un veston de flou

Ours au ciel et dans l’avril, la peine fuit

Inventons-nous, cette nuit, n’inventorions plus les cendres

Rayons le fait que demain il nous faudra redescendre en tout

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