Croissant surplombant une croix
Sans le sou
Mais sans leçon
Sache-le
N’en nourris pas le fond d’un regret
Chasse-le
En nous, rythme-toi de cette vie
Qui est à moi, un hymne à toi, aussi
Sous le son de ces mots que tu lis
J’amène ma voix jusqu’au fond des temps
Je sais, que tu aurais souhaité mener grand train
Tu pensais que défendre se faisait par le droit
Quand maintenant tu vois se fendre ce refrain
Le droit se fait, se défait
Il n’est qu’un défaut dans l’espace-temps
Bon à se défaire, bon à se distendre
J’ai dû en défaire ton idée première
Car la vie aussi s’est distendue, stellaire
Je suis descendu en toi, moi, nous
Et sans le sou penses-tu
Mais regarde qui t’entoure, repense tes vues
Une bonne garde est offensive, avec ou sans détour
Dans ces vues que tu dois porter, partager
Du pore de tes doigts, pulse la défense
Cette revue de pages peut t’apporter
Elle peut porter, le sens à ceux qui se croient seuls
Rêve brûlant, d’emporter leur énergie
D’embellir leurs rutilants cœurs
Et dans l’éclair git aussi leur rancœur
Dans le clair de lune, utile en rien penses-tu
Les vues s’enlacent et se repoussent
Là dans ces soirs, vos opinions pousseront
A la lumière la plus basse, comme une protestation
Car on porte ici l’action d’une croissance autre
D’un croissant surplombant la croix d’un trésor
Aux portes de ces soirs, d’irréligion sauf vous
Un trésor d’amalgamation, de vues tout sauf vides
Qui se croient seules et croisent nos pages
Là l’ivresse va des veines au réel, du rêve à l’appel
Jean-Marie Loison-Mochon
Crépuscule d’un cycle