Croissant surplombant une croix - Crépuscule d'un cycle - Jean-Marie Loison-Mochon

Croissant surplombant une croix

Sans le sou

Mais sans leçon

Sache-le

N’en nourris pas le fond d’un regret

Chasse-le

En nous, rythme-toi de cette vie

Qui est à moi, un hymne à toi, aussi

Sous le son de ces mots que tu lis

J’amène ma voix jusqu’au fond des temps

Je sais, que tu aurais souhaité mener grand train

Tu pensais que défendre se faisait par le droit

Quand maintenant tu vois se fendre ce refrain

Le droit se fait, se défait

Il n’est qu’un défaut dans l’espace-temps

Bon à se défaire, bon à se distendre

J’ai dû en défaire ton idée première

Car la vie aussi s’est distendue, stellaire

Je suis descendu en toi, moi, nous

Et sans le sou penses-tu

Mais regarde qui t’entoure, repense tes vues

Une bonne garde est offensive, avec ou sans détour

Dans ces vues que tu dois porter, partager

Du pore de tes doigts, pulse la défense

Cette revue de pages peut t’apporter

Elle peut porter, le sens à ceux qui se croient seuls

Rêve brûlant, d’emporter leur énergie

D’embellir leurs rutilants cœurs

Et dans l’éclair git aussi leur rancœur

Dans le clair de lune, utile en rien penses-tu

Les vues s’enlacent et se repoussent

Là dans ces soirs, vos opinions pousseront

A la lumière la plus basse, comme une protestation

Car on porte ici l’action d’une croissance autre

D’un croissant surplombant la croix d’un trésor

Aux portes de ces soirs, d’irréligion sauf vous

Un trésor d’amalgamation, de vues tout sauf vides

Qui se croient seules et croisent nos pages

Là l’ivresse va des veines au réel, du rêve à l’appel

 

Jean-Marie Loison-Mochon

Crépuscule d’un cycle

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires