Con ese abrazo, à nos torses bombés – version traduite
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*fredonnement*
J’essaierai de te raconter
A tout ou rien, partager
Tout de ce lien, ma partie
Nous deux, souviens toi, tes rires
Et si la fin survient, souviens-toi !
Si la fin s’en vient, que j’vais partir
Ne crois pas qu’pour moi, c’est sans souffrir
Je voudrais continuer à, te voir rire
*fredonnement*
Quelle étrange nuit, hier soir
A ranger dans nos chères étrangetés
Je veux oublier, la première sans bruit
Qui erre au loin déjà en moi, tranche à jeter
Mais même si pas une apogée
Je veux me souvenir, la page aux heures d’après minuit
Quand on a baissé les armes, accord de nous
Harmonie ou accord, de feu de sang
En moi il y a le corps de ton rire
Ça m’a toujours plu, te voir rire
Je me rappelle de cette fois, cette armoire
Cette fois-là, quelle beauté entre toi et moi
Toi et moi contre l’armoire, toi entrant en moi
Ta voix si chaude de ce rire
Quand debout on se hissa l’un dans l’autre
Toi et moi, deux bouts d’humain en presqu’un
Toi et moi en presqu’île : prélude
A notre histoire, qui n’est qu’un presque, oui
Mais prélude aussi, même imprécis
Prélude à tes rires, quand de désir tu t’irisais
Ce jour-là je pus voir ton visage, à y errer de joie
Hier je ne le vis pas : ton visage je l’entendis
Je te compris sans te voir, à l’envers de nos corps
Le rêveur est celui qui n’a pas besoin de tout voir
Ce lieu en toi, j’ai pris soin de le conserver
Dans un lieu bien gardé en moi, crois-moi !
Sans un lit ces fois, parce que nous n’étions pas un rio
Nous avons ri, aux éclats de la lune
Tes rires m’auront éclairé un peu du vrai toi
Ils m’ouvrirent la voie vers un genre de nous
Bien qu’aujourd’hui ma gorge se noue
Hier soir, à nos quais nous fîmes voile sans savoir
Sans savoir qu’hier soir serait la dernière
A nos chers moments, même imprécis
Je décocherai des pensées, dans l’imprécis futur
Futur au goût de je ne sais quoi encore
Futur, goût dont je ne veux pas savoir encore
On n’a pas été sécheresse après minuit
C’est qu’il y avait la pluie de lune et le sang, le feu
L’appui de la lune au premier comme au dernier soir
Pluie de la lune, argent sans valeur mais quelle richesse !
Baroque et ça, ce fût notre rythme
Quelque chose rythmait nos temps, pas seulement pour ce qui est du sexe
J’en compte autant au moins, de ces fois de tendresse
Algorithme ou théorème, mais tu sais déjà
Quelque chose rimait en nous, rima au matin
Rime de toi et moi, on montait au rythme de je ne sais quoi
Toi et moi, un théorème de toi et moi
Tout me reviendra, tout, tu me reviendras
Je ne reviendrai pas : tout dort maintenant, tout
Mais tu reviendras en moi, comme une belle rime
Même si déjà je n’entends plus que de loin
Le théorème de ton rire, j’ai la gorge qui se noue
A la gorge de nos rires, à feu et à sang de flou
A la forge en nourrir nos feux, mes souvenirs
Ton rire de loin, ou le silence ce matin
Tu pris à partie ma profondeur, dans l’instant suivant
Tu brisas pour partie, le château en moi
Comme une abrasion après les chants du chat
Etreinte sans lamentation, après ses lamentations félines
Amants tout habillés, ça a été…
Cette étreinte, ça a été profond, sincère
M’insérer au fond de tes bras
Comme des baisers mais sans agir plus car comment ?
Quand moi je pensais à la fin, il y eut
Cette étreinte, comment venir plus près de mon château ?
Toi chat noir dans mon château, sans lamentation
Le sens t’y emmena, me dérouta d’une fin
Cette étreinte sur ma route, unis ce matin-là
*fredonnement*
J’essaierai de te raconter
A tout ou rien, partager
Tout de ce lien, ma partie
Nous deux, souviens toi, tes rires
Oui j’essayais, de te dire
J’essayais de te dire
Que dans tes bras, j’ai vibré
Et que ce nous, j’l’ai tant désiré
*fredonnement*
Unis ce matin-là, une île une seule
Sous la nudité d’une étreinte, une étreinte
Pas de solennité ni de plainte, à l’embrasure
Peu sûre dans tes bras je suis venue
Mes brisures se brouillèrent, ma vision aussi
Je me sentis comme à demi, tu avais vue sur moi
Une vue dont tu n’abusas pas, tu m’étreignis
A tes bras, là, c’était… tout l’Ouest et tout l’Est
Sans plus de lest ou est-ce tout le contraire ?
Le contraire, ou le contre à l’air de la fin
Je ne vais pas te raconter de bêtises de ce moment
Pas un mot en moi ne vint, rien
Parce que venant de toi, ils me vinrent tous
Tout doucement, dans un silence d’intensité
Tu magnais si bien la sérénité
A magnitude telle que moi, chatte sauvage
J’en ai savouré le nuage, longtemps
Comme un seul rivage, tempo d’une seule vague
Temps sauvage et gracile, humidité des cils
Où m’as-tu donc emmenée, en cet instant ?
Temps même pas prémédité, sauvage comme doux
Les doutes s’étendaient, les doutes s’éteignirent
De ce qu’on s’étreignit, ce temps-là
De ce qu’on s’est dit sans se dire rien
On s’est dit tout, ce temps plein
Plein de toi et moi, un seul chaînon
Est-ce la bonne manière de se dire adieu ?
Chaînon mais pas chaîne car
Car de nous, toi et moi
De toi et moi je garde un goût
D’avoir baissé la garde au bout de notre temps
Dans le futur, il faut qu’on le garde en nous
En toute circonstance, ce moment si tendre
Ce moment tout entier, nos mots n’étaient pas nécessaires
Car nous étions chats, dans la noirceur du désir
Pas le désir de nos sexes, quoique
Mais là comme deux chats, les queues entremêlées
Ce ne fut pas un nœud, ni non plus un assaut
A mon château, je nous ai laissé cette fois, entrer
Rien d’amical au fond de nos bras, nous le savions
Ma mine calée à ton épaule, tes yeux dans mes cheveux
Mes cheveux noir ou argent, ils te plaisaient tant
Féline l’air triste, félin si statue vivante
A en oublier le mot distante
Car en nous brillait ce flot persistant
Perdue dans tes bras je ne savais plus
Comment ne pas risquer mon indépendance
Car tu m’habillas de ces regards
Tu me déshabillas de ceux que je gardais loin en moi
Comment ne pas risquer dans cette friction ?
De sentir de nouveau des brûlures, d’anciennes afflictions ?
D’un coup sentir plus, qu’une simple affection ?
Déguerpir de cette étreinte, je ne pouvais plus
Nous n’étions plus deux mais un seul chat, toi et moi
Quand pourtant c’est là, qu’une dernière fois on se s’ra vus
Nous ne savions pas qu’on cess’rait du tout au tout
Non ça, même moi je n’le sus pas
Je ne sus pas car je ne suis pas si sage
Je ne sus pas car je ne suis pas sage quand ça brûle
Sous tes bras, je n’étais juste plus sauvage
*fredonnement*
Et si la fin survient, souviens-toi !
Si la fin s’en vient, que j’vais partir
Ne crois pas qu’pour moi, c’est sans souffrir
Je voudrais continuer à, te voir rire
Alors te blesser, j’éviterai
Car tes rives tes bras, cette étreinte
J’en ai hérité, comme une abrasion
Y s’rait vite arrivée, une blessure
*fredonnement*
Mais tôt ou tard, nous le savions
Tout château, comme du sable s’émousse
Tout château devient ruines
En chats tôt ou tard on se quit… non
Ça brille de trop, cette étreinte
Je suis à nu et tu m’habilles du monde
Dans mon dos tes mains sont là
Mais ce n’est pas un nœud, et c’est moi qui n’te laisse pas
Si près et que tu ne m’blesses pas !
Je te serre car cette étreinte me donne le vertige
Je suis une chatte mais je pourrais perdre, au gré de nos bras
Moi je pourrais me perdre ou tomber
Dans tes bras ou ton torse bombé
Je me sens explosive, car dans tes bras oui
Dans tes bras je m’expose à tout va
Je me sens explosive à ne plus savoir que faire
Il se récite au fond de moi, le chant du passé
Je passe à deux doigts de te libérer
Mais je ne peux pas, je ne veux pas
Que tu appartiennes déjà au chant de mon passé
J’ondule en étreinte encore, touchant notre corps
Je m’y plaque au dos de la paroi, déjà plu’ reine
Notre corps est mon royaume, éphémère et vulnérable
J’ai vu les rapides soudain, de la fin
J’effleure mes ratures contre toi, féline perdue
Dans cet éphémère, mon château est en pâture
Je m’effrite au rythme de nos tendresses
Tout est comme une peinture, dressée en relief
Nous sommes comme une statue, et c’est à toi sûrement
C’est à toi sûrement qu’on le doit, car du doigt
Avec l’élégance de pas une contrainte, moi qui m’suis fichée là
Tu m’as figée, en face de mon passé, de mes désirs d’un futur
Je ne veux pas m’attrister, je ne peux pas me réjouir
Je suis seulement… je nous sens comme une effigie
Je fuis, j’y songe mais je ne suis ni triste ni joyeuse
J’y suis, je vis et replonge en toi, comme dans la vie
Le temps s’est arrêté, la montre a perdu tout sens
Comme moi, perdant tout sens de l’équilibre
Comment ? Je suis une chatte sans dépendance et libre
En moi, il peut s’entendre le chant, celui du passé
Ce chant que je pourrais haïr, l’ai-je dépassé ?
En moi qu’entends-tu ? Fuir ou rester ?
J’allais fuir mais tu m’as désarmée
Là-bas, fuir ! Mais non, c’est moi qui ai baissé les armes et…
C’est une armée de souvenirs à laquelle je dois parler
Est-ce un exercice trop difficile, de dire un mot ?
C’est un exercice trop difficile
De n’plus tenir ton dos
Décider ce que je dois faire
Alors à ton dos je me serre
Ne hâtons pas trop la fin
Garde-moi encore, féline en errance
Dans des sens contraires, je me sens captive
C’est une errance, toute immobile
Comment puis-je être héroïne de ça ?
C’est comme de l’héroïne, ce puits d’affection
Est-ce inhérent à toi, chat noir ?
C’est une errance, garde-moi encore un peu à contre
Raconte-moi encore un peu, de ces sens silencieux
Tu m’es amer et doux, amer mais merveilleux
Et ce temps suspendu au bord de ton dos…
Mes mains, sens-tu ? s’y nouent
Et je sinue à nos parois : si moi, si toi et moi
Vois mes yeux si chaud maintenant
Alors à l’heure de la fin je comprends le sens
De quand tu te disais moins calme que volcan
Je te serre et mes yeux se remplissent, de feu
Vois-tu ? Le sang au rose irradié de mes joues ?
Je m’ose à desserrer cette étreinte mais je ne peux pas
Mes mains sentent, les ecchymoses venir
Tes yeux me sont un sentier, je ne veux pas le voir finir
Les miens sont incendiés, je ne peux pas voir clairement
L’ecchymose est proche, si je délace ce nœud…
Cette étreinte ! J’en glisse dans tes poches
Mais la fin ose approcher, nous ne savons pas
Nous ne le savons pas encore, mais vraiment…
Même si tout dans la vie a sa fin
Dans cette étreinte qui a arrêté le temps
Je ne pensais pas alors, les mains à ton dos
Qu’il s’arrêterait sur cette parade au tendre écho
Je pensais que pour demain il prendrait fait et cause
Durant cette heure, le temps s’est arrêté
Le nôtre aussi, sans heurt mais
Sans remède à feu et à sang
Le temps s’est arrêté, apparemment
Car une part en moi me dit quelque chose : les séparer
Là au rythme de ton torse bombé
Ce quelque chose qui m’fit nous désamorcer, toi et moi
Enfin car félin, féline, de quelque chose c’est vrai
Avec cette étreinte, à nos torses bombés
Comme en un puits, on aurait pu tomber
*fredonnement*
Oui j’essayais, de te dire
J’essayais de te dire
Que dans tes bras, j’ai vibré
Et que ce nous, j’l’ai tant désiré
Alors te blesser, j’éviterai
Car tes rives tes bras, cette étreinte
J’en ai hérité, comme une abrasion
Y s’rait vite arrivée, une blessure
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