Brume dense
Je regarde l’aube se lever
Le regard de l’aube s’élever
Et c’est le vert qui prédomine sûrement
Dans ces prés qui dominent d’un hameau
La forêt a mon attention
En brume elle s’imprécise
La force est d’un désir, monde d’intentions
En brune elle se précise
Monde un tant soit peu prisé par la lumière
Et par la brume j’erre, à courir, à songer
Voir l’aube accourir, en forêt
Voir l’ombre et la courir, un foret m’en secoue
Sacudir : par une foulée qui ne pare rien
Et la forêt puis le désir s’emparent de moi
A-coups dignes de la brume, la force est là
Tout à coup désignée, par l’effort et le flou en moi
La brume est comme une cache à lignes
La fumée des hommes est d’un feu invisible
Brume dense
Et danse brune
L’aube encense et parfume l’air
L’ombre entre en ce mot qui me résume
L’air de dire désir, à l’heure du tout possible
Ephémère parcours
En pensées je parcours la peau à ton fémur
Dans ces murs de brume je m’avance
Et je balance de désir, aussi
Géométrie d’angles et d’allées, d’inconnus indociles
A l’anse de tes jambes
En pensées, quand mes jambes dans la brume
A l’angle de ces genres de chemins
A l’anse de tes jambes
Je balance de désir
A l’angle de ces chemins, je désigne une voie
J’ai des illusions en pensées, avec ce sourire imbécile
A l’anse de tes jambes, brume dense
A l’angle, danse brune
A l’angle de tes jambes, je balance de désir
A la peau froide qu’ont ces bois, j’avance
Drapeau à l’effigie de brume, triangle
A l’angle noir, une égérie à ma foulée
Et l’engrenage d’un désir, à écouter
Jean-Marie Loison-Mochon
Crépuscule d’un cycle