Brume dense - Crépuscule d'un cycle - Jean-Marie Loison-Mochon

Brume dense

Je regarde l’aube se lever

Le regard de l’aube s’élever

Et c’est le vert qui prédomine sûrement

Dans ces prés qui dominent d’un hameau

La forêt a mon attention

En brume elle s’imprécise

La force est d’un désir, monde d’intentions

En brune elle se précise

Monde un tant soit peu prisé par la lumière

Et par la brume j’erre, à courir, à songer

Voir l’aube accourir, en forêt

Voir l’ombre et la courir, un foret m’en secoue

Sacudir : par une foulée qui ne pare rien

Et la forêt puis le désir s’emparent de moi

A-coups dignes de la brume, la force est là

Tout à coup désignée, par l’effort et le flou en moi

La brume est comme une cache à lignes

La fumée des hommes est d’un feu invisible

Brume dense

Et danse brune

L’aube encense et parfume l’air

L’ombre entre en ce mot qui me résume

L’air de dire désir, à l’heure du tout possible

Ephémère parcours

En pensées je parcours la peau à ton fémur

Dans ces murs de brume je m’avance

Et je balance de désir, aussi

Géométrie d’angles et d’allées, d’inconnus indociles

A l’anse de tes jambes

En pensées, quand mes jambes dans la brume

A l’angle de ces genres de chemins

A l’anse de tes jambes

Je balance de désir

A l’angle de ces chemins, je désigne une voie

J’ai des illusions en pensées, avec ce sourire imbécile

A l’anse de tes jambes, brume dense

A l’angle, danse brune

A l’angle de tes jambes, je balance de désir

A la peau froide qu’ont ces bois, j’avance

Drapeau à l’effigie de brume, triangle

A l’angle noir, une égérie à ma foulée

Et l’engrenage d’un désir, à écouter

 

Jean-Marie Loison-Mochon

Crépuscule d’un cycle

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