L'électricité des poussières - Crépuscule d'un cycle - Jean-Marie Loison-Mochon

Auquel de vos quais?

Les villes, dites-moi !

Ne m’dictez rien mais suggérez

Y’a eu des fois, j’ai su qu’j’errais

Mais là j’erre plus ou alors si

Ou alors oui : sur l’dos d’ma volonté

C’qui n’est plus qu’errer mais aller, aussi

Aussi loin que j’peux en moi, dans mes foyers

Aussi loin que j’pus, pour m’déployer

Alors les villes, dites-moi un peu ?

Laquelle de vous m’s’ra île ou foyer 

D’où m’déployer plus encore les ailes

D’où s’tutoyer, le futur et moi

Vous et moi, villes, du ruban, des turbulences

Toi et moi, ville, tu rutiles mais qui es-tu ?

Laquelle es-tu, enrubannée d’turbulences ?

En une année j’y suis, à tes futures brillances

J’ai suivi ma nouvelle voie, sur des rues de cendres

Sous mon ancienne voile, sûr de rien sauf d’aller

Je m’assouvis l’désir, sur des rien non-dallés

Sur des ch’mins, ville, qui mènent à toi

De chacune de vous j’ai des tatouages

D’aucune de vous, j’n’attends l’ancrage

Mais m’voilà dans un autre âge, à m’tendre

J’veux m’tendre comme un av’nir, à désir

Mais voilà, ville, laquelle es-tu ?

Au quai de toutes, ce s’ra rev’nir

Au quai d’aucune, d’écouter la peur et l’désir d’abri

J’aurai bientôt des yeux d’avril pour vous r’garder

Villes ! D’eau, qu’une mer ou qu’un fleuve puisse guider

J’suis une ligne au fluide incandescent

Villes ! Auquel de vos quais vais-je descendre ?

 

Jean-Marie Loison-Mochon

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires