31/07 – 01/08
Au Nord, vais-je revenir aujourd’hui ?
Dessus, du moins
Du moins plus vraiment déçu
De lointains neuf ans, six ans, quatre ans
Des pluies de loin maintenant
Ne nous ennuyons pas de quatrains
Des mains tenant la mienne
Neuf ans, six ans, quatre ans
Des incisions minces et ténues
Reliefs entêtants du passé
Entêté le présent sait se rappeler
Le fief de ces joies, les présences d’alors
Autour aucun barbelé
Je garde les feux de ces joies
Ils dardent là, fous et emportés
Jeune garde de fantômes, de douces flammes
Le doux sel de ces femmes que j’ai goûtées
Que j’écoutais, qui dans les larmes se quittèrent
Ce qui erre en toi est un trésor
Ce qu’hier encore, des heures…
Ces heures sont hors du temps
D’éphémères césures à l’Ouest, au Nord
Vais-je dire ici que ces jours s’agglomèrent ?
Des îles d’usure, comme une Ys engloutie
Communion de lents dérivatifs, au Nord
Islande ou Norvège dans ces jours
Dansez je vous regarde
Distendre les vestiges, ces voyages
Balancez sous les feux que font ces jours
De tendres vertiges, à penser…
Sous tente ou sous nuit, soupape du rêve…
A penser que ces jours d’août à juillet !
Toujours se font passeurs d’inversions
Les jours de juillet à août
Se fondent en des années
J’en confondrais les jeux, les rajouts
Les rages ouvertes en moi, ces forêts
Forage dans ces jours confondus
Découverte d’îles mais surtout d’elles
Et des orages à Groix, au Fil
De beaux ramages au ciel, au fil d’un tout
Rien ne m’agresse, ce tout défile
Ce tout défie les mille et une pensées
Les pensées : vocable de fleurs et de passés
Défilé d’îles et de joies encensées, invocables
En senteurs restées, à l’anarchie des jours
Désir, en de vulnérables anarchies
Dévoilant des fables délaissées, délestées
En Nord vais-je ? Léger à l’essentiel
Les sensuelles heures, au gré des pensées
Les sens usés se lisent, au gré des pensées
Dans l’anarchie du passé, cet ogre épris d’exister
Jean-Marie Loison-Mochon
Crépuscule d’un cycle