A feu et à sang - Jean-Marie Loison-Mochon

Un cycle assez fort se meurt

Tout cycle a son crépuscule

Cycle qui tousse un ciel

J’touchais ton sein comme…

J’le touchais comme un ciel

De désir, on était essaim

De désir, beaux et simples

Puis on a osé s’essaimer

On s’est ankylosé d’doutes

De désir, en avant toute

De désir, on était essaim

Et l’désir nous l’as-tu éteint ?

Non car tout était simple

Mais à douter rien n’est sain

Et l’on tousse un cycle ensemble

On s’désassemble, cycliques

On s’envole à la nuit, il m’semble

Un vélo à la nuit, qu’il m’semble loin

On s’envole à la nuit

On s’vole dans l’noir, à l’anarchie

On s’gâche ici l’espoir

On s’avachie dans d’la peur

Dans d’la porosité

Dont la gâchette ici tire

Dont la cachette t’soutire

J’suis pas prêt, tends-moi tes soupirs !

Joue aux fléchettes s’tu veux

Sur mon corps mis en joue

S’tu veux, fiche tes peurs encore

Fiche toi d’tes peurs

Fixe-toi ce cap, et feu

A feu et à sang

Effleure-moi, es-tu ce cap ?

A feu et à sang

Effare-moi, as-tu ce cap ?

Il fleure en moi, la fin

Je fane en toi, en sang

A feu et à sang

Je flânais en toi

Toi tu glanais en moi

Je fane et meurs ce soir

Je fane on s’effleure dans l’noir

Un cycle assez fort se meurt

Un cycle a ses forces et fébrilités

Et j’faiblis dans l’idée d’tes doutes

A feu et à sang

 

Jean-Marie Loison-Mochon

A feu et à sang

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