Un cycle assez fort se meurt
Tout cycle a son crépuscule
Cycle qui tousse un ciel
J’touchais ton sein comme…
J’le touchais comme un ciel
De désir, on était essaim
De désir, beaux et simples
Puis on a osé s’essaimer
On s’est ankylosé d’doutes
De désir, en avant toute
De désir, on était essaim
Et l’désir nous l’as-tu éteint ?
Non car tout était simple
Mais à douter rien n’est sain
Et l’on tousse un cycle ensemble
On s’désassemble, cycliques
On s’envole à la nuit, il m’semble
Un vélo à la nuit, qu’il m’semble loin
On s’envole à la nuit
On s’vole dans l’noir, à l’anarchie
On s’gâche ici l’espoir
On s’avachie dans d’la peur
Dans d’la porosité
Dont la gâchette ici tire
Dont la cachette t’soutire
J’suis pas prêt, tends-moi tes soupirs !
Joue aux fléchettes s’tu veux
Sur mon corps mis en joue
S’tu veux, fiche tes peurs encore
Fiche toi d’tes peurs
Fixe-toi ce cap, et feu
A feu et à sang
Effleure-moi, es-tu ce cap ?
A feu et à sang
Effare-moi, as-tu ce cap ?
Il fleure en moi, la fin
Je fane en toi, en sang
A feu et à sang
Je flânais en toi
Toi tu glanais en moi
Je fane et meurs ce soir
Je fane on s’effleure dans l’noir
Un cycle assez fort se meurt
Un cycle a ses forces et fébrilités
Et j’faiblis dans l’idée d’tes doutes
A feu et à sang
Jean-Marie Loison-Mochon
A feu et à sang