Toute chose

« El tiempo sana cualquier cosa »

« Le temps soigne… » quelque chose qui soit…

Me voilà mis sur les rails de l’horizon

Quelque chose ayant tout d’une histoire

Qui soit solitaire ou… ?

Souvent j’ai misé sur des feux de paille

Que pris d’effarement, je voyais s’évanouir

Or passant sur ces côtes faites d’immuable

Les phares m’en disent des nouvelles, des espérances

De nouvelles espérances

Côtoyant ces tourelles sans lumière le jour

A l’ombre de ma foulée, je cours à la recherche

Car en courant, souvent je rattrape mes pensées

Chorale entêtante, fragile comme du corail

Et donc parfois tranchante, puis silencieuse

De ces choses versatiles, qui t’enchantent puis te tuent

Et donc : à travers temps je cours contre ma montre

Je couve l’ombre d’une attente diffuse

Consécutive à cette ouverture, éclosion ou… clôture ?

De quand je pris la tangente, alors je murmure

Non je ne prie pas, j’écris, tente le diable de mes jambes

Sur ces côtes je suis passé à sa pointe aujourd’hui

En sursis sûrement, je survis pour écrire cela

Que ce laps de temps, dévoré par un trou noir, depuis tout ça

Ne m’enlève pas le prix de tout ce sable que nous égrainâmes

Ensemble, à se pourrir les boutures, à s’argenter les dorures

Sous aigreur d’âme ou joyeusement effleuré

La rouille n’a pas de prise sur toi, dans mes pensées

De ce fait j’y crois dur comme fer

J’irradie sûr et à la fois plein d’appréhension

Pour ce moment que j’attends comme une éruption

Pour quand enfin tu te réveilleras, gronderas, foudroieras

Et que dans la seconde, moins folle de rage ou de tristesse

Tu te prendras à sécher tes laves, et me parleras

Ecrivant que le temps saigne, puis que la plaie : résorbée

Puisque le temps soigne n’importe quelle chose

Et qu’il t’enseignera peut-être, que magmatiques !

Nos chambres d’inconscient communiquent toujours

Faisant ambre ou fossile de nos inconstances

Faisant tanguer le plateau de nos continents

Nous susurrant qu’unir ces terres serait possible

Ayant passé le terme de cette heure

De punir ces torts que nous nous fîmes

Et puisqu’il n’est qu’une seule vie : qu’une île commune est présage

A ceux ayant appris ce que le temps enseigne de métamorphoses

Suivant ceci, que le temps soigne toute chose

Jean-Marie Loison-Mochon

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