A feu et à sang - Jean-Marie Loison-Mochon

Sur la rive de nos pensées – Version traduite

*Fredonnement*

 

Quand il faut agir, il n’y a que toi je sais

En actes, il n’y eut que toi qui t’exposas

 

Mais il n’y eut pas un faux air chez moi

De Buenos aires à Brest, chez toi

De Brest à Buenos aires, crois-moi

Mon regard ira toujours à l’Ouest, vers toi

 

Quand il faut agir, il n’y a que toi je sais

En actes il n’y eut que toi, qui t’exposas

 

Ça n’a pas été facile, tu sais

De m’enfuir ainsi, de tout ça

Fuir, ça requiert du courage

Oui, le cœur bien accroché

Il fallait que je parte, décrocher

Des choses que… je n’ai pas dites

Des choix que je n’peux expliquer

Déjà, que le feu m’avait piqué

Mais je ne pouvais pas, répliquer

Perdue au milieu d’tes bras

Perdue, à mille lieux de moi-même

Ouverture il y a eu, mais mon instinct…

Avec toi c’était un disque différent

Des indices, des signaux, dans mes pensées

C’est là l’essence, je crois

De ce Je ne sais pas pourquoi

Je ne sais pas : je sais

Je sais qu’ça n’a pas de sens

J’ai senti le feu et l’abrasion

J’ai senti le feu, dans cette étreinte

Mais après j’ai senti aussi

Que le sentiment n’était pas clair

Je t’ai senti monter, monter

Je ne pouvais pas, te raconter

Je ne voulais pas, te faire subir

Je voulais te raconter, dire

Mais j’n’étais capable que de soupirs

Sans mots, éviter le pire

Je voulais t’éviter le pire, oui

Mais j’n’ai pas su le dire, non

Ça n’a pas été facile, tu sais

Te dire que non, que je n’pouvais pas

Décider que non, je n’saurais pas

Te donner plus, mieux, plus

Ma seule langue était le corps

Mon corps se languissait, encore

Plus encore ! Mais ce lent glissement

Mon cors se languissait, d’l’accord

Et cela dit c’est si… difficile

C’est la distance, qui m’décidas ?

J’ai décidé mais… je ne sais pas

Je ne sais pas pourquoi c’est ainsi

J’aimais quand tu disais « étincelle »

Comme un nom, tu sais ?

Comme une ombre je m’en vais

Je m’en vais, je m’en vais…

Dans nos pénombres et distances

A l’intérieur de moi : pénombres

Et ton bras s’y serait glissé, je sais

Dans ce trop de moi que je n’ai pas su

Que j’ai pas su te tendre

Oui je sais, oui je sais, tu sais

Que tu voulus m’attendre

Que tu as voulu me tendre, ta tendresse

Peut-être que ça me retourna de trop

A l’intérieur de moi, un tournage à faire

D’être trop agité de… je ne sais pas

Tu te souviens, les court-métrages ?

Tout a cours dans ce monde, mais

Mais parfois on se perd au loin

Parfois on bat si fort, si haut

Loin, à faire sécession des peurs

Peurs : que tu dirais que j’avais

Je ne sais pas, je te le laisse, ça

Peurs : peut-être

Tes mots me resteront, souris

Nos moments, aussi

Peurs, peut-être

Tu me resteras, tu sais ?

A l’Ouest ou dans ta Brest

Comme dans tes bras si tendres

Tu me resteras, comme septembre

 

Quand il faut agir, il n’y a que toi je sais

En actes il n’y eut que toi qui t’exposas

 

*Fredonnement*

 

Des langues différentes, c’est étrange hein ?

Nos corps, pas si étrangers

Toi, pacifiant

Quand d’autres l’étaient moins, paisibles

Car si en Do je t’aurais voulu Ré

Si en Sol tu m’aurais voulu La, en moi…

En moi, en toi, nous y étions : là

Il y avait cette musique, quand tu me déshabillais

Même quand je me rhabillerai : tu sais ?

Que je me sentirai nue, je te sentirai là

Je me sentirai émue, même si nous finit là

Tu es parti, ce dernier jour

Dis à ton esprit, pacifie-le

Que si j’ai pas passé l’hiver

Ce jour, tant d’autres, me resteront

Car l’Ouest rend des lendemains

Et tes mains, ça m’enchanta d’y être

Car l’Ouest rend des lendemains

Tes mains et moi étions comme une robe

Une veste à trop de tendresse ? Peut-être

A l’intérieur de ce jour, il y a eu oui

Il y avait abrasion, tu me déshabillas

Une étreinte, en laissant mes habits à ma peau

Mais ma peau te sentait, même au-delà

Et plus encore, au-delà de mes pensées

Tu me diras alors, qu’il est insensé de partir

Dans tes mains, ça m’a enchanté d’y être

Je te le dis, dans ce chant un peu bizarre

Je te le dirai encore, que je ne sais pas

Et j’aurai beau le dire, je sais :

Que tu ne comprendras pas

En tant d’embrassades et étreintes

Tant d’étreintes et de teintes de nous

Tu me diras qu’il y avait plus

Je ne dirai pas que c’est faux

Je te redirai que tu étais si beau

Plus, plus que les autres

Mais aussi que des masses de nous pesaient

Je n’avais pas ce goût, ce goût

Ce goût de confluence, de confiance

De convergence totale : on s’influençait mal ?

Dans nos tensions il y avait contention

Je ne me sentais pas retenue, captive

Mais j’aurais aimé que tu cultives ça

J’aurais voulu que tu me retiennes, plus

J’aurais voulu que tu me tiennes, captive

On évoluait mais il y avait une glace

Il y avait un espace, tu disais ça

Nous étions comme des miroirs

Une espèce d’osmose maladroite

On osait mais pas trop

Trop similaires ?

Similaires, c’est ma réponse peut-être

Dans moi ça dominait tout, alors

Mais le goût dominait pas, en toute sincérité

De pouvoir… s’insérer dans le futur

On influe toujours au présent

Tu me diras que j’insufflais pas assez de présence ?

Pourquoi s’essouffler au futur alors ?

En toute sincérité je ne sais pas

Je ne sais pas, en toi j’avais tout mais pas assez

 

Quand il faut agir, il n’y a que toi je sais

En actes, il n’y eut que toi qui t’exposas

 

*Fredonnement*

 

Le sang, le feu

L’absence et la distance, au fond ?

Le sang et le feu, tu y repenseras

Je repenserai à tes mots

Je ne veux pas voir le revers, m’appesantir

A feu et à sang, je te reverrai dire ça

Ton sang, nos feux, disais-tu

A feu et à sang, dis c’est ça ?

Dans ces dernières fois, les dernières

Tu m’as senti monter, peut-être

On était un pont tendu, mais

Je ne sais pas si on s’est totalement entendu

Nos sexes parfois, si tendres

Parfois ils pouvaient pas se comprendre

C’est vexant? Non

Frustrant peut-être

Tentés mais confus, souvent

Souvent, comme un volcan

Comme un volcan, qui dormait

Comme un volcan, qui se réveillait

Nous montions mais… une éruption totale ?

Homme, un beau corps on s’faisait

Des spasmes des fois, comme sous la Lune

Des tremblements aussi, c’est vrai

C’est la vérité mais… sentais-tu ?

Je ne sais pas, que au loin en toi, en moi

On voulait aller mais en toi, en moi

On savait pas toujours, comment

C’est ainsi, ne regrette pas

Moi je guetterai que les joies

L’armoire, ou toutes les fois

Toutes ces fois que je sentis ton désir
Pour moi, pour la possibilité

La perspective, de s’espérer

De faire comme un miroir au présent

Son reflet, le nôtre, un futur au loin ?

Le futur, il sera fait de nos souvenirs

C’est dur au début au moins

Mais au fur et à mesure, tu sais

Au fur et à mesure, ça baissera

Tu sais que ces danses, nos désirs

Ils te lanceront moins, feront moins mal

J’ai aimé, ton espoir, ton désir de nous

Ça m’a coûté, te désespérer un peu

Je me souviens, que tu voulais des îles de nous

Ne va pas croire que j’y croyais pas

A moi aussi ça me fait mal, crois-moi

Ne crois pas que j’ai espéré qu’à demi

Mais à l’intérieur de moi, il n’y avait pas

Pour toi, pour nous, pour ça, maintenant

Alors à l’heure des regrets, enlève ta montre

Montre-moi d’autres choses ! Ton sourire ?

Ne sois pas un monstre amer : souris

Devenir aigris ne servirait qu’à gâcher, ton sourire

Mais ne crois pas que si c’est moi qui pars

Que je suis partie, que mon cœur ne marche pas

Je me suis brûlée, et que dire de plus ?

Tu m’as brûlée, et que me reste-t-il ?

Tu me resteras comme une île, dans mon esprit

En moi tu t’illumineras, parfois

Tout est illusoire alors pourquoi… souffrir ?

Souviens-toi ! De nous volcan ou désir

Souviens-toi ! Que nous avons goûté

C’était pas le goût total de mon côté

Mais pas mirage, crois-moi

Que les larmes soient…. les larmes

Que les larmes soient de sang, feu

Qu’elles te soient, dans le futur

Des larmes de moi, d’accord

Des larmes de « encore » qu’on n’aura pas

Mais au corps on aura, à l’intérieur

Ces larmes de joie

Ces joies de toi, moi

Allez ris et enlève ce masque

Nous nous serons brûlés, au rêve

Y’aura ces moments à nos peaux

Ces moments, sur la rive de nos pensées

 

Quand il faut agir, y’avait pas qu’toi tu sais

Ne crois pas ! Qu’y’avait que toi qui t’exposais

 

*Fredonnement*

 

Quand il faut agir, il n’y a que toi je sais

En actes, il n’y eut que toi, qui t’exposas

 

*Fredonnement*

 

Quand il faut agir, y’avait pas qu’toi tu sais

Ne crois pas ! Qu’y’avait que toi qui t’exposais

 

*Fredonnement*

 

Quand il faut agir

Quand il faut…

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