Des châteaux sur le sable
Il y a d’ces dépendances, en nous
Des ailes à ces édifices intérieurs
Il y a d’l’indépendance en nous
Des îles assez édifiantes, d’un terrain vague
Il y a d’un peu de ça, dans le flou
Îliens assiégés d’vagues, de peine ou tendresse
Il y a des ports pourtant, à ces forteresses
Des liens à ériger, des pourtours déjà existants
Il y a des pores, ayant pour tout r’père l’excitant
Des grains à germer, des peaux où il neigea trop
Il y a tes peurs, mais l’Iliade et l’Odyssée
Des riens tes peurs, mai les irradiera : drapeau hissé
Il y aura des fleurs, lésin’ras-tu sur l’aventure ?
Déliant tes heurts par le vent qui tourne
Ignore, allez pleure, les îles ne poussent qu’avec de l’eau
Des lits endormis, ruisseaux toussant du sel en mer
Il y aura au moins tout ça, à déceler en tes ronces
Délices en dormance, qui bruissent au fond de toi
L’aura d’ces dimanches, brillance à combien d’onces d’argent ?
Délie cette joue, ces jougs t’ont créée : récrée-t’en maintenant
Décrète en toi 7 jours ou 7 nuits de puissance, dépliés
Les ailes à tes édifices intérieurs, déplie-les
Et là joue à chat en toi, en ces terrains rieurs : de désir
Les ailes à tes édifices intérieurs, ce château en toi
Tes ailes recroqu’villées, pourquoi n’pas les déployer ?
Il y a d’ces dépendances en toi, effectives
Mais en tes îles tu sais ? Tu les as déjà broyés
Ces entrelacs d’peine et regret, ils n’te hantent pas
En tes îles tu sais, la neige a fondu par ton foyer
Car en toi il y a déjà toute la force et l’élan
Pour : tes ailes intérieures, les déployer tout là-bas
Car tu l’as déjà, l’indépendance affective
Alors autorise-toi en ces mois, à aller vers quelque rive que c’soit
A l’aube ose-toi à aller, en toi ou vers quelque autre qui soit
Il n’y a qu’à l’orée d’ces mots purs : se risquer soi
Qu’alors l’aventure pourra commencer d’se semer
Ou toi commencer d’te semer, quitte à t’planter
Mais quitte à t’tenter, t’en s’ras déjà bouture
Jean-Marie Loison-Mochon