Comme Sainte-Rose

Parfois, elles m’ont regardé surprises

Ces fées du chemin, des sentiers sans fin

Etonnées ! de me les voir emprunter sans faiblir

Dans des folies d’élan, à ne jamais mollir

A ne jamais polir le mot lenteur, que rapidement j’oubliais

Et elles me regardaient toutes ainsi, me couvant d’un désir

Que cette énergie ne cesse pas de les désigner cible

Comme si elles en venaient à penser

De leurs deux yeux qui émergeaient comme des îles

Autour d’un volcan, à voir comment j’entrais en état second

D’une traite en éruption et sans faillir au long des jours, nuits et cycles

Comme si elles en venaient à penser qu’avec elles je m’étais atteint :

A me voir ainsi, que j’avais su les avoir

Et que leur défi à elles était que je ne décille pas de leurs reliefs

A se scander en dedans qu’elles étaient au défi de me garder

Quand je ne me serais en rien éteint sous leurs hardiesses leurs malices

Qu’à ma ligne d’horizon j’aurais pu rester caressé de leurs regards

Sans qu’elles s’en fussent senties en danger

De l’extinction de mes laves, comme de se craindre la mort d’une louve

Et que notre empire naturel tenait tout entier

Dans les iris jumelles, brillantes et impérieuses

Qui pour le pire, pour le meilleur avaient le futur pour toute entrée

D’un présent spectral et veilleur, d’auras aux présences rieuses

Celles-là qui sous fusion puis solides entités

Nous fondaient en cathédrale d’espérance

Jean-Marie Loison-Mochon

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