Vie

« Le doux reflet de tes yeux dans les cieux nus » (De nuit, Maëline Caradec)

Je bous du feu
De l’étincelle dans l’essieu d’nous
Je bois du feu
Qu’les teintes célestes me versent
Je bous du feu
Qu’l’étreinte à nos estuaires, crée
Comme des teintes à la craie
De nuit, c’t’argent un peu nacré
Je bois du feu
De nuit, c’t’un genre de ciel arqué
Aux rayons d’nuit, sous l’arc de tes jambes
Orion sous l’arche et j’en bois le ruisseau
J’en bois le feu, j’embrase
De nuit, de mots que j’embrasse
De nuit, dans l’embrasure sans jalousie
Dans l’abrasion sans jalousie, qu’ces craies
De nuit, qu’ces craies s’écrièrent vie dans l’secret
Dans l’secret d’un autre qui s’écrit… ?
Je ne sais qui, et que : de nuit
Dans l’secret d’un même corps, de nuit
D’un même corps qui s’écrie : vie

Jean-Marie Loison-Mochon